Face à l’urgence climatique et à la congestion croissante des villes, Google mise sur l’intelligence artificielle pour transformer la gestion du trafic urbain. Son initiative phare, Project Green Light, déployée dans plusieurs métropoles à travers le monde, vise à optimiser les feux de circulation pour fluidifier le trafic et réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre.
Comment fonctionne Project Green Light ?
Project Green Light exploite la puissance de l’IA et les données de Google Maps pour analyser en profondeur les flux de circulation à chaque intersection. Grâce à des modèles sophistiqués, l’IA identifie les schémas de démarrages et d’arrêts, les temps d’attente moyens et la coordination (ou non) entre plusieurs feux consécutifs. Sur cette base, elle propose des ajustements précis du minutage des feux, que les ingénieurs municipaux peuvent appliquer en quelques minutes, sans nécessiter de nouveaux équipements coûteux (Google Research, Google Blog).
L’approche ne se limite pas à un seul carrefour : elle coordonne les feux sur plusieurs intersections pour créer de véritables “vagues vertes”, permettant aux véhicules de traverser la ville avec moins d’arrêts inutiles. Ce système a déjà été mis en œuvre dans des villes comme Boston, Rio de Janeiro, Manchester ou Jakarta, avec des résultats prometteurs (Google Blog – Boston).
Des résultats mesurables pour la planète et les citoyens
Les premiers chiffres sont éloquents : jusqu’à 30 % de réduction des arrêts aux feux et 10 % de baisse des émissions de gaz à effet de serre aux intersections équipées. À Manchester, par exemple, la qualité de l’air s’est améliorée de 18 % sur les axes concernés. À l’échelle mondiale, Google estime que ses initiatives de routage intelligent et Green Light ont permis d’éviter plus de 2,4 millions de tonnes de CO₂ depuis 2021, soit l’équivalent de retirer près de 500 000 voitures thermiques de la circulation pendant un an (ESG News, Our Today).
Un modèle évolutif et accessible pour les villes
L’un des grands atouts de Green Light est sa simplicité de déploiement : les recommandations de l’IA sont compatibles avec les infrastructures existantes et peuvent être mises en œuvre en cinq minutes. Cela rend la solution particulièrement attractive pour les villes qui ne disposent pas de systèmes de gestion du trafic sophistiqués ou de budgets conséquents. En 2025, le programme est actif dans 18 villes sur quatre continents et Google prévoit d’étendre rapidement cette technologie à de nouvelles métropoles (AI Magazine).
L’IA pour la durabilité : une stratégie globale chez Google
Au-delà de Green Light, Google multiplie les initiatives pour mettre l’IA au service de l’environnement. L’entreprise propose par exemple des itinéraires éco-responsables dans Google Maps, qui privilégient les trajets les moins polluants, et développe des outils de prévision des inondations ou de suivi de la biodiversité grâce à l’analyse d’images satellites (Google Cloud Community, Evrim Ağacı).
L’objectif affiché : atteindre la neutralité carbone sur l’ensemble de ses opérations et de sa chaîne de valeur d’ici 2030, tout en aidant ses partenaires et les collectivités à progresser sur la voie de la transition écologique.
Pour aller plus loin
- Présentation officielle du Project Green Light sur Google Research
- Article détaillé sur AI Magazine
- Témoignages et analyses sur ESG News et Our Today
- Expansion du projet à Boston sur le blog officiel de Google
Avec Project Green Light, Google démontre que l’IA peut être un levier puissant pour rendre nos villes plus respirables, plus fluides et plus durables, tout en offrant une solution accessible à toutes les collectivités, quels que soient leurs moyens.