Dans un monde où les avancées technologiques semblent souvent réservées à des laboratoires bien financés, un lycéen de 17 ans, Benjamin Choi, a réalisé une prouesse remarquable. Il a conçu un bras bionique contrôlé par la pensée, utilisant l’intelligence artificielle pour un coût de production de seulement 300 dollars. Cette innovation, qui rivalise avec des prothèses invasives coûtant plus de 450 000 dollars, pourrait transformer la vie de millions d’amputés à travers le monde.
Une inspiration née d’un documentaire
Dès son plus jeune âge, Benjamin Choi s’est passionné pour la robotique et la programmation. À neuf ans, il découvre un documentaire de 60 Minutes présentant une patiente capable de contrôler un bras robotique par la pensée, grâce à des capteurs implantés dans son cerveau. Fasciné par cette technologie, il est néanmoins troublé par ses limites : un coût prohibitif et une chirurgie cérébrale risquée. Comme il l’explique dans une interview au Smithsonian Magazine, cette découverte a planté la graine d’une idée qui germera des années plus tard.
En 2020, la pandémie de COVID-19 bouleverse les plans de Choi, alors en 10e année. Privé de son stage de recherche sur les carburants à base d’aluminium, il décide de consacrer son temps libre à développer une prothèse abordable et non invasive. Utilisant l’imprimante 3D de sa sœur, il se lance dans la création d’un prototype qui changera la donne dans le domaine des neuroprothèses.
Une technologie révolutionnaire
Fonctionnement du bras bionique
Le bras bionique de Choi repose sur une approche innovante. Des électrodes non invasives, placées sur le front, captent les signaux électriques résiduels émis par le cerveau, en particulier dans le lobe frontal. Ces signaux, souvent faibles et complexes, sont analysés par un algorithme d’IA développé par Choi. Cet algorithme, qui compte plus de 23 000 lignes de code et 900 pages de calculs mathématiques, a été entraîné à l’aide de milliers de points de données cérébrales collectés lors d’une étude approuvée par un comité d’éthique (IRB).
L’algorithme traduit les pensées de l’utilisateur en commandes précises pour le bras prothétique, permettant des mouvements comme lever la main, saisir des objets ou même jouer au tennis de table. Contrairement aux prothèses traditionnelles, ce système ne nécessite aucune intervention chirurgicale, ce qui réduit les risques et les coûts. De plus, le bras, fabriqué à l’aide d’une imprimante 3D, est léger, durable et incroyablement économique, avec un coût de production inférieur à 300 dollars.
Comparaison avec les prothèses existantes
Caractéristique | Bras bionique de Choi | Prothèses invasives traditionnelles |
---|---|---|
Coût | ~300 $ | >450 000 $ |
Invasivité | Non invasif (électrodes sur le front) | Chirurgie cérébrale requise |
Précision | Comparable aux modèles haut de gamme | Très élevée |
Accessibilité | Très accessible | Limitée par le coût et les risques |
Durabilité | Léger et durable | Variable selon les modèles |
Comme le rapporte Scholastic Science World Magazine, l’algorithme de Choi atteint une précision de 95 % en moins d’une seconde, rivalisant avec les prothèses invasives. Cette performance, combinée à son coût abordable, fait de cette invention une alternative viable pour des millions de personnes.
Impact et portée mondiale
Avec plus de 30 millions d’amputés dans le monde, selon Scholastic Science World Magazine, l’accès à des prothèses avancées reste un défi majeur. Les solutions actuelles, bien que technologiquement impressionnantes, sont souvent inaccessibles en raison de leur prix et des risques médicaux associés. En éliminant ces obstacles, le bras bionique de Choi pourrait démocratiser l’accès à des prothèses de pointe, offrant une nouvelle indépendance à ceux qui en ont besoin.
Par ailleurs, cette invention illustre le potentiel de l’IA dans le domaine de la santé. Alors que des entreprises comme Neuralink explorent des interfaces cerveau-ordinateur, l’approche de Choi se distingue par sa simplicité et son accessibilité.
Reconnaissance et avenir
Le travail de Choi a été largement reconnu. Il a remporté le Grand Prix en Ingénierie Biomédicale lors d’un concours d’impression 3D organisé par polySpectra.
Actuellement, Choi poursuit ses recherches en tant que stagiaire en recherche quantitative au sein de The D.E. Shaw Group, comme indiqué sur son profil LinkedIn. Il travaille également sur des projets d’apprentissage automatique, ce qui laisse présager d’autres innovations à venir.
Benjamin Choi incarne l’esprit d’innovation et de persévérance. À seulement 17 ans, il a créé une prothèse qui non seulement repousse les limites technologiques, mais rend également cette technologie accessible à tous. Son bras bionique contrôlé par la pensée est une preuve éclatante que l’IA, combinée à une vision humaniste, peut transformer des vies. Alors que le secteur de la santé continue d’évoluer, des jeunes talents comme Choi montrent la voie vers un avenir où les technologies médicales avancées sont à la portée de tous.