Une affaire d’espionnage sans précédent secoue Taïwan. Quatre anciens membres du Parti démocrate progressiste (DPP), au pouvoir, ont été inculpés pour avoir transmis des informations classifiées à la Chine. Cette fuite, active depuis 2017, aurait livré à Pékin des plans de défense, des initiatives diplomatiques et des évaluations stratégiques, exposant Taïwan à un risque majeur.
Les détails de l’affaire
L’enquête, menée par le bureau des procureurs de Taipei, a révélé un réseau d’espionnage orchestré par Huang Chu-jung, recruté par les services chinois en 2017 lors d’un voyage d’affaires. De retour à Taïwan, il aurait collaboré avec Wu Shang-yu (ancien conseiller au Bureau présidentiel), Chiu Shih-yuan et Ho Jen-chieh, tous anciens membres du DPP, pour transmettre des données sensibles contre des paiements, selon The Tribune India.
Une menace d’envergure
Le tweet met en garde : « Tous les plans de défense de Taïwan, chaque initiative diplomatique, chaque mouvement présidentiel et chaque évaluation stratégique ont été livrés à Pékin. » Cette compromission pourrait faciliter une intervention militaire chinoise, surtout compte tenu des faiblesses des défenses aériennes taïwanaises, comme révélé par des documents divulgués dans The Washington Post. Dans un contexte de tensions croissantes, ces révélations aggravent les accusations mutuelles de cyberattaques, comme rapporté par Reuters.
Réactions et conséquences
Le DPP a expulsé Wu et exclu Chiu et Huang, les accusant d’avoir « gravement menacé la sécurité nationale », selon Focus Taiwan.
Cette affaire s’inscrit dans une série d’incidents, comme l’arrestation d’un ancien assistant de Joseph Wu en avril 2025, et des accusations de cyberattaques mutuelles.
Ce scandale expose les failles de Taïwan face à la Chine et soulève des questions sur la sécurité des données sensibles. Les enquêtes en cours détermineront l’ampleur des dégâts et les mesures à prendre pour protéger l’île.